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Gros plan sur le rôle de « Mobility coordinator »

A deux mois des élections européennes, avant la fin de l’année européenne des compétences, près de trois ans après la première édition des états généraux de la mobilité des apprentis en Europe, à l’approche du quatrième anniversaire de la création d’EAM, nous tenions à organiser à Bruxelles un évènement marquant le chemin vers l’Espace européen de l’apprentissage et de la formation professionnelle.

Nous avons ainsi observé les progrès accomplis et pris la mesure des ultimes barrières à lever. Le Comité européen des régions et la Commission nous ont accueillis dans des conditions enviables. Les 300 participants, venus de 28 pays, dont 24 Etats membres de l’Union Européenne, 3 candidats à l’adhésion et, paradoxalement depuis le Brexit, le Royaume-Uni, ont pu débattre de l’efficacité et de la faisabilité des dispositions formulées dans la proposition de recommandation du Conseil « l’Europe en mouvement » et de son annexe relative à la mobilité des apprentis.

Outre la crédibilité opérationnelle de son contenu, ce texte proclame une ambition politique. Il reconnaît les bienfaits de l’ouverture internationale des parcours de formation professionnelle en ce qu’ils permettent aux jeunes d’acquérir les compétences transverses et linguistiques, et se donne pour objectif qu’au moins 15% des alternants auront bénéficié d’une expérience de mobilité à l’horizon 2030, contre 8% aujourd’hui.

Les échanges ont souligné le rôle essentiel des référents mobilité dès lors que le centre de formation a inscrit la mobilité dans ses priorités pédagogiques, assumées à tous les niveaux de l’établissement. Si le statut varie d’un pays à l’autre, temps plein ou partiel, recruté par le centre de formation ou par des institutions territoriales, la nécessité d’une professionnalisation est reconnue au-delà des frontières. La démarche de MOBLT ne pourra que s’enrichir en se confrontant aux pratiques mises en œuvre dans la diversité des pays et régions. En charge depuis un an de « mobility community » de l’European Alliance for apprenticeship (EAfA), nous avons décidé d’aller à la rencontre des référents de tous pays en vue de créer et d’animer un réseau. Parallèlement, nous avons la volonté de recenser les activateurs de mobilité aux mêmes fins et de leur offrir la possibilité de travailler ensemble.

En conclusion de cette deuxième édition des états généraux de la mobilité des apprentis en Europe, notre assemblée a approuvé à l’unanimité une motion « call for action » demandant au Conseil de faire sienne la proposition de la Commission en y ajoutant six leviers décisifs :
– Un statut unique d’apprenti en mobilité européenne.
– La reconnaissance mutuelle automatique des résultats d’apprentissage acquis lors d’une période d’apprentissage à l’étranger.
– Une carte européenne du apprenant en formation professionnelle.
– La promotion du mentorat en mobilité d’apprentissage au sein des entreprises.
– Un parcours de formation européen pour les « coordinateurs de mobilité ».
– Un soutien financier durable pour le programme Erasmus+.

Confiance en soi, créativité, agilité, capacité à communiquer et travailler en équipe, compréhension du monde et de ses enjeux, telles sont les compétences aptitudes que l’expérience de mobilité suffisamment longue, plusieurs mois, développe chez les apprenants professionnels, ajoutons-y une maîtrise utile de la langue anglaise. C’est évidemment l’intérêt des jeunes, mais aussi des entreprises et plus globalement des économies nationales au moment où l’Europe entre en pénurie de ressources humaines. Il appartient aux pouvoirs publics de lever les freins aussi vite que possible. Aux acteurs de ne pas attendre, les volontaires trouvent toujours, avec pragmatisme, les solutions.

A l’évidence, la fonction de « Mobility coordinator » est au premier plan.
Jean Arthuis

FR- Call for action EGMA_GAMA_

Télécharger le call for action