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EAM : Après deux années d’existence, le projet Erasmus in School (EiS) touche à sa fin. Pouvez-vous nous dire quel était le sens de ce projet et quels acteurs de la mobilité européenne il a mobilisé :

 

 

 

Mélina Sié : Le projet EiS, financé par Erasmus+, s’est terminé en mars dernier. Son objectif principal était de sensibiliser les jeunes de 14-15 ans à la mobilité internationale, en ciblant ceux dits “éloignés de la mobilité”. Pour atteindre cet objectif, nous avons développé quatre outils innovants facilitant l’accès à l’information, notamment au travers du « Passeport de la mobilité internationale », un livret exhaustif fournissant des informations concrètes sur les différentes opportunités de mobilité internationale s’offrant aux jeunes.

 

En outre, en facilitant les interventions de sensibilisation à la mobilité, appelées « Erasmus in Schools », le projet a permis de réduire les barrières sociales et institutionnelles. Il présentait l’ensemble des opportunités existantes et en allant à la rencontre du public cible des apprenants via le pair à pair informel. Témoigner permet aux jeunes de valoriser leur expérience, mettant en avant l’impact positif de la mobilité internationale sur leur vie professionnelle et personnelle.

 

 

Différents acteurs européens ont participé à plusieurs étapes du projet : ESN Valladolid a soutenu le training camp, tandis que les Jeunes européens et le PEJ ont été invités aux différents Multipliers Events. EFIL (AFS) a également apporté son soutien sur divers aspects du projet, permettant par la suite à EAM de bénéficier de leur expertise lors d’un workshop dans le cadre du projet Mona, axé sur la préparation interculturelle à la mobilité

 

EAM : Le projet EiS, vous le disiez, a été jalonné par une série de livrables. Pouvez-vous nous présenter le denier publié et nous dire en quoi il sera utile aux apprentis candidat à une mobilité européenne.

 

 

MS : Alors que les deux premiers outils développés se focalisaient sur la diffusion d’informations, les deux suivants sont plutôt destiné à mettre l’accent sur la manière de les transmettre, notamment via l’implication de jeunes “ambassadeurs de la mobilité”, ayant déjà vécu une expérience internationale. D’une part, le Memento soutient ceux qui souhaitent organiser ce des interventions de sensibilisation en leur fournissant des arguments adaptés et convaincants pour leur public cible.

 

 

D’autre part, le « Guide Erasmus in Schools » a pour but de guider et d’outiller les jeunes désirant mener des interventions dans les établissements scolaires, grâce à une méthode étape par étape (préparation, réalisation, collecte de feedbacks et communication). Ce guide se veut une référence sur laquelle les jeunes ambassadeurs peuvent s’appuyer et adapter leur approche selon leurs envies et les besoins identifiés auprès de l’institution partenaire.

 

 

Cela a également été appuyé par une formation dispensée en janvier 2024 dans le cadre du projet pour apprendre aux futurs « ambassadeurs de la mobilité » comment valoriser et partager leur expérience internationale, transmettre des informations sur les mobilités internationales et adapter leur discours en fonction de leur public.

 

 

EAM : Quel bilan en trierez-vous et quelle sera la suite de ce projet ?

 

 

 

MS : L’objectif d’EAM en participant à ce projet était de contribuer élargir le public traditionnellement ciblé par ces programmes en incluant les apprentis. Ces jeunes ont bien été les cibles principales des productions développées par le projet en prenant en compte leurs spécificités Cet objectif a été réalisé notamment via le Passeport de la mobilité, outil particulièrement apprécié par les référents mobilité qu’EAM accompagne.

Cependant, bien que le projet ait mis en lumière les défis rencontrés par les apprentis peu inclus dans les programmes de mobilité, le travail de sensibilisation à effectuer auprès des apprentis, à la marge des campagnes traditionnelles, reste long. De plus, les sections dédiées aux apprentis étaient moins développées dans les versions espagnoles et anglophones des outils, en raison de différences dans les modèles d’alternance.

Pour cette raison, la section locale d’ESN Paris et EAM ont souhaité renforcer leur partenariat pour assurer l’inclusivité des apprentis. L’objectif de cette initiative est double :

– Permettre aux bénévoles d’ESN Paris d’intervenir auprès des apprentis de CFA engagés dans le développement de la mobilité en Île-de-France pour les sensibiliser.

– Former des apprentis de retour de mobilité via l’expertise des bénévoles d’ESN Paris pour qu’ils deviennent des ambassadeurs au moyen d’échange avec leurs pairs

Guide-EiS-FR (1)

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Mélina Sié