À La Rochelle, les acteurs publics et économiques de la formation professionnelle réunis pour construire une Europe de l’apprentissage

Ce mercredi 2 juillet, à l’Hôtel Mercure de La Rochelle, l’association Euro App Mobility (EAM), fondée et présidée par l’ancien ministre Jean Arthuis, inaugurait une nouvelle étape duClub des employeurs pour un espace européen de l’apprentissage. Ce cercle d’échange et de mobilisation des entreprises employeuses d’apprentis, a été lancé parEAM avec le soutien des grandes organisations représentatives des employeurs, MEDEF, CPME et U2Ppour promouvoir lamobilité longue des apprentisen tant que levier de compétitivité, d’attractivité pour les talents et de fidélisation des jeunes formés au sein des entreprises.

L’événement, coorganisé avec leCIPECMA, CFA expérimentateur de la mobilité longue pour les apprentis dans le cadre du projet MONA, porté parEAM depuis 2021, s’est tenu en présence de nombreux décideurs publics et économiques de la région Nouvelle Aquitaine. Il visait à montrer aux acteurs économiques régionaux quel’internationalisation des parcours d’apprentissage n’est pas un temps de divertissement pour les apprentis, mais bel et bien une période de formation indispensable et une opportunité stratégique pour les territoires et pour les entreprises.

Conformément à leurs compétences respectives, laRégion Nouvelle-Aquitaine, autorité en charge de la formation professionnelle, et laVille de La Rochelle, compétente en matière de politique jeunesse et ressources humaines, ont assisté à cette rencontre. Prenant la parole à l’ouverture Karine Desroses, vice-présidente de la Région Nouvelle Aquitaine en charge de la formation professionnelle, etMartine Madelaine, adjointe au maire de La Rochelle chargée de la jeunesse, ont fait part de l’engagement de leurs deux collectivités aux cotés des organismes de formation qui s’engagent comme le CIPECMA pour développer la mobilité internationale, perçue comme un marqueur essentiel de la qualité des formations par apprentissage.

Invité d’honneur de la rencontre,Laurent Lopez, président duMEDEF Charente-Maritime, a salué cette démarche commeun outil de performance RH. Il s’est engagé à en faire la promotion auprès des entreprises du département, soulignant que lamobilité longue renforce la capacité des jeunes à s’adapter, à communiquer et à évoluer dans un environnement international. Acceptant de la responsabilité de porte-parole du Club des employeurs pour un espace européen de l’apprentissage en Nouvelle-Aquitaine, Monsieur Lopez soulignait qu’un apprenti en mobilité internationale fait rayonner son entreprise et les savoir-faire de son pays à l’étranger. Il s’agit pour lui d’un gain collectif pour toute la société et d’un facteur d’attractivité pour les territoires sur lesquelles les entreprises sont implantées.

L’OPCO Atlas, opérateur de compétences des services financiers, du numérique, de l’ingénierie et du conseil, s’exprimait par la voix deNicolas Rivier, directeur du développement au niveau national. Dans le cadre d’une collaboration avec EAM, l’opérateur de compétence entend promouvoir la mobilité des apprentis au sein des branches qu’il couvre. Face à l’enjeu de l’accroissement des effectifs d’apprentis demandeurs de mobilité internationale, Atlas entend se mobiliser pour que l’accompagnement des CFA soit au rendez-vous.

Les organisations patronales régionales ont répondu présent à l’invitation de Jean Arthuis et du président de la CCI de Charente Maritime, représentée par sa vice-présidente, Catherine Pamart :

• Gérard Gomez, président de laCMA Nouvelle-Aquitaine,
• Catherine Lemasson-Lassegue, vice-présidente de l’U2P Nouvelle-Aquitaine,
• Hervé Lefort, président de laCPME 17.

Interrogés par Jean-Christophe Sciberras, animateur national du Club, toutes ont exprimé leurvolonté de faire de la mobilité une réalité au sein des TPE-PME, y compris dans l’artisanat, le commerce de proximité ou les professions libérales. En tant que partenaire historique d’EAM, les chambres de métiers en mesurent concrètement les bénéfices. Pour Gérard Gomez, représentant de CMA France, plus la durée de la mobilité est longue, plus les bienfaits que le jeunes en tirent sont évidents. Pour Madame Lemasson-Lassegue de l’U2P, la mobilité européenne est autant un levier de développement économique qu’un activateur de citoyenneté quand Monsieur Lefort de la CPME en fait à la fois une question d’égalité entre les jeunes et un moyen de lutter contre les pénuries de compétences auxquelles les entreprises sont appelées à faire face.

LeCIPECMA, CFA sous la tutelle de laCCI de Charente-Maritime, s’est imposé commeun acteur exemplaire du développement de la mobilité européenne des apprentis. En qualité de membre actif du consortium MONA, il coorganisait l’événement avec EAM. Invitant ce CFA précurseur de la mobilité longue des apprentis en Nouvelle-Aquitaine à faire vivre le Club des employeurs créé à la Rochelle, Jean Arthuis a tenu à souligner le rôle des référents mobilité faisant la démonstration concrète de leur capacité à construire localement des solutions au service de l’ouverture européenne et de l’inclusion des entreprises dans le projet pédagogique des centres de formation.

Lesjeunes apprentis ayant effectué une mobilité en Espagne ou en Slovénieont partagé leurs expériences, mettant en lumière les retombées positives sur leur autonomie, leur parcours professionnel et leur confiance. Ces témoignages ont été salués par l’ensemble des intervenants commela preuve vivante de l’impact de la mobilité.

Les maîtres d’apprentissage ont également pris la parole pour faire entendre leur voix, confirmant que la mobilité longue est à la fois faisable, bénéfique et structurante pour les entreprises, lorsqu’elle est bien accompagnée.